dimanche 16 octobre 2016

NOSTALGIE : Dédier à tous les chevaliers du ciel


Chaque être humain, après un certain temps qui peu etre plus ou moins long, en fonction de l’âge, on revient un peu en arrière et on essaie de se rappeler ou de revivre certains moments ayant marqués notre vie. Des instants vécus, bons ou mauvais mais qui ont laissé une trace que rien ne pourrait effacer. La nostalgie pour moi c’est le désir et l’envie de vouloir revivre encore une période assez longue que j'avais vécu pendant des années et où le plaisir, la peur et l'audace se mêlent. Il suffisait tout simplement de fermer les yeux pendant un bref instant et d’appuyer sur le poussoir Play en haut à gauche de l’application «souvenirs» sur l’écran du cerveau et hop ! Le film commence à se dérouler, vous projetant bien des années en arrière, là où vous vous sentiez heureux et bien dans votre peau ; certes les images seront un peu floues mais l’excitation est toujours existante.
Ma bibliothèque contenait environ environ 4000 films, cumulé durant une trentaine d’années et dont la plus part sont des courts métrages d’une cinquantaine de minutes. il y en a, aussi quelque dizaines de longs métrages dont la durée peut excéder 1 H 50 minutes. Le choix se fait souvent d’une façon aléatoire ou parfois en fonction d’un fait, événement ou circonstance observé ou ressenti, comme c'est le cas d'aujourd'hui. Il pleut à torrent, le ciel est invisible masqué par de gros nuages noirs qui ne laissent filtrer aucuns rayons solaires,le vent souffle violemment avec une visibilité très réduite de l'ordre de 3 km sous l’effet des averses. Tout d'un coup je me voyais aligner sur la piste pour une mission opérationnelle.
Collé et bien fixé au siege par une multitude de sangles qui ne me laissaient aucune possibilité de bouger, juste mes mains et pieds avaient une certaine liberté mais très limitée. la manette des gaz vers l'avant et un check rapide sur les cadrans et voyants me confirme que tout est OK. De grosses gouttes de pluies continuaient à s’abattre violemment en silence et sans bruit, la glace de verrière et le casque collé sur ma tete ne laissaient entendre aucun bruit. La voix du contrôleur raisonnait dans les écouteurs : «vous êtes autorisé pour le décollage, vent du de 220°, 18 kts …». Les freins sont immédiatement lâches et la suite du message se fait durant et après le décollage. Tous ceux qui ont eu la chance de piloter des engins rapides et puissants, ont tous le souci du fuel, ces machines consomment beaucoup et une simple seconde à beaucoup de valeur.
Vu la nature opérationnelle de la mission, le post de combustion est maintenu allumé pour une acceleration et une montée rapide. A 60 metres du sol je me vois englouti dans la masse nuageuse, je n'ai plus aucune reference et je plonge la tete dans la cabine pour surveiller les instruments, je suis conscient que mon seul salut et de leurs faire confiance, l'erreur coûte très cher. je me rappel aussitôt le cas de tel ou tel ami qui s'est éjecté ou décédé dans des conditions pareilles. les idées et les souvenirs s'activent d'une façon incroyablement rapide et me rappellent la grandeur et la puissance de Dieu. Aucune machine aussi performante soit- elle ne peut égaliser ou rivaliser les capacités du cerveau humain. Ecouter, analyser, répondre, mémoriser, piloter, agir et décider dans un temps très bref et sous stress dû à la grande vitesse, est une preuve irréfutable de la puissance de Dieu.
Le changement du décor, se fait en moins d’une minute, le ciel est d’un bleu azur, le soleil est éblouissant et un tapis blanc interminable s’étend en dessous de moi me donnant l’impression que la terre n’existe plus. J'avais l'impression que je suis seul au monde, rien que moi et cette machine qui me propulsait à la vitesse de 1600 km/h et à plus de 13 000 metres d’altitude. je suis déjà loin de 200 km de ma base, pourtant il n y avait que deux minutes qui sont écoulées depuis que j'avais quitté le sol. deux minutes qui m'ont semblé une demie heure.
15 mn après, ma mission était accomplie et un coup d’œil sur les jaugeurs me rassure qu'il me reste une quantité suffisante de fuel pour trouver mon chemin et affronter les conditions météorologiques pour atterrir et toucher encore une fois le sol. c’est une condition de vie ou de mort car chaque plaisir à son prix.
A LA CHASSE........!

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